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[Séminaire du CReSPo] On ne naît pas nationaliste… mais on le devient très vite

mai 14 @ 12 h 30 min - 14 h 00 min

Enquête sur la transmission précoce des appartenances dans la famille, 2020-2025, retour sur le projet ETPAF

Avec :

Sophie Duchesne, CNRS/Sciences Po Bordeaux, Centre Emile Durkheim

Katharine Throssel

Florence Delmotte, F.R.S.-FNRS/UC Louvain, CReSPo/IEE

Discussion :

Yannick Vanderborght, UCLouvain, CReSPo

Abstract :

À l’image du « mal » pour Hannah Arendt, le nationalisme est souvent « banal » et, selon le psychologue social Michael Billig, c’est ce qui fait du nationalisme une idéologie internationale au succès inégalé depuis plus de deux siècles. Le nationalisme, en effet, est le plus souvent « invisible », dénié, travesti en patriotisme, en amour des siens, soigneusement distingué de la haine des autres. Mais comment tel nationalisme vient-il à nous, ou comment allons-nous vers lui ? Comment expliquer sa vitalité et sa longévité ? Et peut-on encore parler de nationalisme banal à l’heure où les nationalismes extrêmes les plus désinhibés s’affichent et sont aux portes du pouvoir un peu partout dans nos démocraties ? Pour explorer ces questions, le projet ETPAF (pour Enquête sur la transmission précoce des appartenances au sein de la famille, 2020-2025) a rencontré longuement trente familles de la région de Bordeaux, choisies pour leur diversité, comprenant toutes un enfant âge de 5 à 6 ans – soit juste avant l’acquisition de la lecture et la socialisation politique par l’école. L’objectif est de comprendre comment, dans chaque cas, les parents conçoivent la nation, leur nation, et la division du monde en nations et comment ils transmettent cette conception à leur(s) enfant(s), notamment à travers la consommation de certains produits culturels, films, dessins animés, livres, séries. Après plus de 4 ans d’enquête, les chercheuses qui ont mené ce projet font retour sur ses premiers résultats. Quels modèles de nationalisme se dessinent dans le cas des familles dont les entretiens ont déjà été analysés ? Comment aborder la question de la singularité relative du nationalisme en France ? Mais aussi : comment construire un cadre théorique fondé sur la mise en dialogue et la complémentarité de deux auteurs (en l’occurrence Billig et Elias) ? Comment un projet de recherche survit-il aux aléas de la recherche collective ? Et enfin : comment envisager sa conclusion et ses prolongements dans une recherche comparative ? Sur la base du « Rapport final » remis en mars 2025 aux institutions qui ont financé la recherche, les chercheuses proposent aux participant.es du séminaire de réfléchir avec elles à ces questions.

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Détails

Date :
mai 14
Heure :
12 h 30 min - 14 h 00 min

Lieu

Salle du Conseil
Bvd du Jardin botanique 43
Bruxelles,
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